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  • Photo du rédacteurRémy Berthier

Comment lire les étiquettes nutritionnelles ?

Vous voulez savoir ce que vous mangez ? « Glucides, acides gras, sodium... ». Les étiquettes des aliments ne sont pas si simples à déchiffrer pour toute personnes étrangères au monde de la nutrition. Nous allons y remédier !


lires les étiquettes alimentaires

Alors, dans tous cela, à quoi doit-on faire attention ?


Il existe des règles d'étiquetage pour les produits alimentaires. Ces règles varient selon le mode de conditionnement des denrées alimentaires, c’est-à-dire qu’elles soient emballées ou non.

L'étiquetage des denrées alimentaires doit comporter un certain nombre d'informations obligatoires pour permettre au consommateur de savoir précisément ce qu'il mange :

  • la dénomination de vente qui définit le produit (ex. confiture extra de framboises) ;

  • la liste des ingrédients mis en œuvre par ordre d'importance pondérale décroissante (y compris les additifs et les arômes). Les ingrédients allergènes doivent être mis en relief ;

  • la quantité de certains ingrédients, par exemple ceux mis en valeur sur l'étiquetage ou dans la dénomination de vente (ex. gâteau aux fraises, pizza au jambon) ;

  • la quantité nette du produit en volume (produit liquide) ou masse (autres produits). Si le produit est présenté dans un liquide, l’indication du poids net égoutté ;

  • la date limite de consommation (DLC) pour les denrées périssables du point de vue microbiologique, exprimée sous la forme « à consommer jusqu'au… » ou, pour les autres produits, la Date de Durabilité Minimale (DDM), exprimée sous la forme « à consommer de préférence avant … ». Ces mentions doivent figurer en toutes lettres. A noter que lorsqu'un produit alimentaire comporte une date de durabilité minimale « à consommer de préférence avant … », celui-ci reste consommable après cette date.

  • le titre alcoométrique volumique acquis pour les boissons titrant plus de 1,2% d’alcool en volume ;

  • l'identification de l’opérateur sous le nom duquel la denrée est commercialisée. Il doit être implanté dans l’Union européenne. Si le conditionnement du produit est opéré par un prestataire, les coordonnées du centre d'emballage apparaissent alors sur l’étiquetage, précédées de « EMB » (ex. : EMB A07555) ;

  • le numéro du lot de fabrication, indiqué sous une forme libre (ex. : lot 0607), à des fins de traçabilité ;

  • le mode d'emploi, dès lors que celui-ci est nécessaire et/ou ses conditions de conservation spécifiques (ex. : à conserver dans un endroit sec) ;

  • la déclaration nutritionnelle, obligatoire depuis le 13 décembre 2016. Celle-ci peut être complétée, à titre volontaire, par le Nutri-score. Le Nutri-score est un logo basé sur une échelle de 5 couleurs allant du vert à l’orange foncé, associées à des lettres allant de A à E. Il informe de façon simplifiée le consommateur sur la qualité nutritionnelle des denrées alimentaires. Nous y reviendrons plus loin.

  • l'origine pour certaines denrées alimentaires. Au cas particulier de la viande par exemple, l’indication de l’origine est obligatoire pour les viandes préemballées des espèces porcine, ovine, caprine, ainsi que pour la volaille. Plus précisément, les lieux d’élevage et d’abattage doivent être obligatoirement portés à la connaissance du consommateur.

  • L’origine de l’ingrédient primaire. Depuis le 1er avril 2020, lorsque l’étiquetage fait apparaître l’origine d’une denrée alimentaire et que celle-ci diffère de celle de son ingrédient primaire, l’indication de l’origine de l’ingrédient en question devient obligatoire. L’ingrédient primaire est défini comme l’ingrédient entrant pour 50 % ou plus dans la composition d’une denrée ou le/les ingrédients qui sont habituellement associés à la dénomination de cette denrée par le consommateur. Ex : l’étiquetage d’un gâteau revendiquant une origine française alors que la farine mise en œuvre dans sa fabrication ne serait pas produite en France devrait renseigner le consommateur sur l’origine de la farine.

D’autres mentions sont susceptibles de figurer sur l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées, parmi lesquelles il convient de distinguer les mentions ou expressions réglementées (« fermier » ou « biologique » par exemple) et les mentions ou expressions apposées à des fins de marketing, sous la responsabilité du fabricant.

Ces dernières mentions, parmi lesquelles la mention « naturel » ou « sans conservateurs » par exemple, ne doivent pas être trompeuses pour le consommateur. Elles ne doivent notamment pas suggérer qu’une denrée possèderait des caractéristiques particulières alors que toutes les denrées similaires présenteraient ces mêmes caractéristiques, notamment en insistant particulièrement sur la présence ou l’absence de certains ingrédients et/ou nutriments.


Quel est ce tableau avec tant de chiffres ?


lire les étiquettes alimentaires

Depuis décembre 2016, la déclaration nutritionnelle est obligatoire sur les denrées préemballées.

La règlementation impose des critères stricts de présentation de la déclaration nutritionnelle pour permettre au consommateur de comparer les denrées entre elles. Elle prend la forme d'un tableau des valeurs nutritionnelles présentant une information uniformisée. On y trouve les indications portant sur la valeur énergétique des aliments ainsi que les teneurs en matières grasses, glucides, protéines et sel, exprimés pour 100 g ou pour 100 ml (qui correspondent au minimum réglementaire). Toutefois, les fabricants peuvent étiqueter les valeurs nutritionnelles par portion si le nombre de portions contenues dans l'emballage est indiqué (par exemple par biscuit dans un paquet de biscuit) et en pourcentage des apports de référence (pour 100g et/ou par portion).

Les valeurs nutritionnelles sont établies soit par une analyse de l'aliment par le fabricant, soit par des calculs (à partir des valeurs moyennes des ingrédients ou de la table de composition des aliments).

La déclaration nutritionnelle peut être complétée par d'autres éléments comme les vitamines, sels minéraux, acides gras mono-insaturés ou polyinsaturés, etc. sous réserve qu'ils soient présents en quantité significative pour ne pas induire le consommateur en erreur.


Et les phrases accrocheuses sur les paquets ?


Ah ! Les fameuses allégations nutritionnelles ! Elles sont aussi strictement encadrées par la règlementation. Il en existe deux sortes : les allégations générales et les allégations de santé.

  • Les allégations générales

Ce sont des mentions liées à la fabrication du produit. Elles affirment ou suggèrent qu'un aliment possède des caractéristiques particulières liées à son origine, sa nature, sa composition, ses propriétés nutritionnelles, sa production, etc. Il s'agit par exemple des allégations suivantes : « frais », « sans colorant, ni additif », « maison », « artisanal », « fermier », « du terroir », etc.

  • Les allégations de santé

Ce sont des mentions liées au contenu nutritionnel du produit. Elles figurent sur certains emballages alimentaires ou dans les publicités, et suggèrent qu'une denrée alimentaire possède des propriétés nutritionnelles bénéfiques pour la santé de par :

  • l'énergie qu'elle fournit (valeur calorique), à un degré moindre ou plus élevé, ou ne fournit pas

  • et/ou les nutriments et autres substances qu'elle contient, en proportion moindre ou plus élevée, ou ne contient pas.

Il s'agit par exemple des mentions « faible teneur en graisse », « sans sucre ajouté » ou « riche en fibre ».


Le système d'étiquetage Nutri-Score


Dans une démarche d'aider le consommateur et ainsi rendre les informations nutritionnelles plus claires et plus lisibles, depuis avril 2017, le logo Nutri- Score peut être apposé sur la face avant des emballages. Ce système d'étiquetage nutritionnel est complémentaire à la déclaration nutritionnelle obligatoire fixée par la réglementation européenne. Le système Nutri-Score est basé sur une échelle de 5 couleurs (du vert foncé au orange foncé) et associant des lettres allant de A (« meilleure qualité nutritionnelle ») à E (« moins bonne qualité nutritionnelle).


Le Nutri-Score prend en compte pour 100 grammes de produit, la teneur :

  • en nutriments et aliments à favoriser : fibres, protéines, fruits et légumes;

  • en nutriments à limiter : énergie, acides gras saturés, sucres, sel.

Après calcul, le score obtenu pour un produit permet de lui attribuer une lettre et une couleur.

L'apposition du logo Nutri-Score est facultative. Elle repose sur le volontariat des entreprises de l’agroalimentaire et des distributeurs.


Cependant, ce système possède des failles et n'est pas optimal. On peut le voir avec l'ensemble des fromages par exemple qui sont étiquetés Nutri-Score C, D ou E. Or, consommer du fromage en quantité raisonnée ne va pas avoir d'incidence sur votre santé. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autre. On peut également voir des céréales du petits déjeuner bourrés de sucres avec un Nutri-Score B juste parce qu'elle sont bio. Alors oui le Nutri-Score s'inscrit dans une bonne démarche et reste pédagogique mais ce système n'est pas encore optimal, il n'est qu'un indicateur supplémentaire auquel vous ne pouvez pas toujours vous fiez.


Pour finir sur une bonne note, mangez équilibrée et de façon raisonnée sans vous privez pour autant. Ecoutez votre corps, aimez vous et restez positif !


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